lundi 19 février 2007

Von Schiller, Lettre

Botticelli


La nature ne procède pas à l’égard de l’homme mieux qu’envers ses autres créations : elle commence par agir à sa place là où il ne peut pas encore se comporter en être intelligent et libre. Mais ce qui élève l’homme à l’humanité, c’est précisément de ne pas s’en tenir à ce que la seule nature a fait de lui. Il possède la faculté de revenir sur ses pas pour parcourir à nouveau à la lumière de la raison le chemin par où la nature l’a une première fois fait passer ; il a le pouvoir de transformer l’œuvre de la nécessité en une œuvre de son libre choix et de hausser la nécessité physique à la dignité de nécessité morale.